Pour notre premier article du « Lab », nous allons essayer de faire un point sur une notion clé qui fascine de nombreux spécialistes depuis quasiment l’origine du golf : celle des « sensations » qu’un joueur peut éprouver au niveau d’un club – et de façon plus énigmatique encore, d’une série de clubs.
Tous les golfeurs font ainsi l’expérience, lorsqu’on leur donne un nouveau club à essayer, de « sentir » ce club, de façon favorable ou défavorable. Et ce dès la première balle.
Cette notion très complexe – qui n’a toujours pas donné lieu à UNE réponse définitive et n’en aura probablement jamais malgré les progrès de la science – a été abordée historiquement sous deux angles indépendants mais pas incompatibles.
Le premier est celui de la sensation de « poids » ou de «poids en tête » d’un club, qui fait référence aux notions de swingweight et, plus récemment, de moment d’inertie. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, je vous renvoie à l’invention de Robert Adams décrite sur notre page « swingweight », qui montre que dès les années 1930 les clubmakers ont essayé de fabriquer une série de clubs apportant une sensation de poids identique, quel que soit le club utilisé. Pour rappel, cet angle est encore aujourd’hui celui que les fabricants de clubs utilisent lors de l’assemblage de séries de fers, qui doivent avoir un « swingweight » identique, le fameux « D2 » étant la norme actuelle la plus courante pour des clubs pour homme.
Le deuxième angle, que nous allons développer dans cet article, est celui de la sensation de « rigidité » d’un shaft (donc, de sa fréquence) et au delà, la question fort pertinente de la rigidité d’une série de clubs, ce que l’on appelle le « frequency matching ». Ce deuxième angle est venu compléter le premier vers les années 60, grâce à des machines capables de mesurer précisément la fréquence d’un shaft.
Je vous propose de remonter le temps et passer en revue les dates clés qui ont marqué l’avancée de ces deux philosophies :
- La première tentative de construire une série de clubs selon la fréquence des shafts remonte à 1958. On la doit à un certain T.O. Brandon qui fut le premier à recommander une série de clubs où la rigidité de chaque shaft devait correspondre à sa longueur.
- En 1968, la technique de T.0 Brandon fut améliorée par Malcolm L. Murdock qui prit en considération dans son calcul de fréquence le poids des têtes. Cette technique est relatée dans le livre « La quête du swing parfait » (voir plus haut).En 1978, Joseph BRALY (le père de Kim BRALY, créateur des marques RIFLE et PROJECT X, puis Fondateur de la marque KBS, une des marques de shaft les plus jouées sur le Tour Américain en ce moment), joueur de golf et ingénieur, mit au point une formule d’étalonnage des fréquences de shafts (baptisée FM PRECISION) où l’écart idéal de rigidité entre chaque club est de 4,2 CPM.
KIM BRALY, fondateur de KBS
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A bientôt pour un prochain article du LAB.
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