Vous avez été nombreux à me demander plus de renseignements sur les différents « grinds » de wedges que l’on peut trouver actuellement sur le marché.

« To grind » en anglais signifie aiguiser, polir. Et c’est effectivement en utilisant une meuleuse à couteaux (de différentes tailles et textures, du grain le plus épais au plus fin) que les « grind masters » peaufinent cet art depuis des décennies, chacun avec son savoir faire bien particulier.

Les grinds que nous décrivons ici sont les plus couramment utilisés. Des petites illustrations permettront de mieux comprendre comment ils sont faits et en en quoi il peuvent améliorer vos approches !

B Grind

B comme British links : un grind spécifique aux links britanniques, réputés durs, séchés par le vent, nécessitant des approches roulées (le fameux « bump and run ») avec peu de divots.

Ce grind enlève quasiment tout le bounce de la semelle, celle ci reposant donc à plat sur le sol.

Un grind ultra efficace pour jouer sur des terrains très secs ou pour ceux qui aiment un contact très propre avec la balle, sans divot.

Ce grind le rend par contre beaucoup plus difficile à contrôler dans du sable mou, donc il faudra l’utiliser à priori uniquement sur un Gap Wedge.

Autre aspect à prendre en considération si vous faites faire ce grind par un artisan : en enlevant une grande partie du bounce de la semelle, ce grind enlève du poids en tête et nécessitera sans doute un ajustement du swingweight du club à l’aide de lamelles de plomb, de poudre de tungstène insérée dans le shaft, ou d’un tip weight (poids fixé à l’extrémité du shaft).

H Grind

H comme Heel en anglais : la semelle est polie au niveau du talon du club. Ce grind permet donc d’ouvrir le club pour des approches lobées en risquant moins de toper la balle (il n’augmente pas le bounce) mais aussi dans le sable et le rough.

T Grind

T comme Toe en anglais : la semelle est polie au niveau de la pointe du club. Idéal pour jouer des approches sur un sol très dur ou l’on pourra poser la pointe au sol, balle au milieu / à droite dans le stance (pour un droitier) club relevé, avec un risque de gratter bien plus faible !

Ce grind est désormais devenu un grand classique !

C Grind

Ce grind est effectué au niveau du « leading edge » de la tête et ressemble effectivement à un C .

Ce grind augmente le bounce, et sera idéal pour les joueurs avec un angle d’attaque vertical aimant « puncher » leurs approches, car le grind empêchera le club de trop s’enfoncer sur terrain mou.

M Grind

C’est le fameux « Most preferered » grind de Bob Vokey, où la tête est polie au niveau du talon, de la pointe et du « trailing edge ».

Ce grind permet de jouer une très grande variété d’approches, face ouverte sans augmenter le bounce, et bounce normal lorsque le club est square. Le grind au niveau de la pointe permet des chips sur sol dur. Le grind au niveau du trailing edge permet de mieux traverser le sable (moins de résistance). On retrouve ce grind à la perfection sur le modèle VW-02 de VEGA … mon wedge préféré aurour des greens !

P Grind

P comme « Pre worn » en anglais (semelle pré-usée).

Ce grind qui creuse le milieu de la semelle a été inventé par Carl Masui avec sa marque de wedges CHIKARA. On le trouve aussi chez SCRATCH Golf et GEOTECH.

Bien réalisé, ce grind permet d’avoir un club à faible bounce lorsqu’il est square, mais augmente le bounce effectif lorsqu’il est ouvert, dans du sable ou du rough. Un grind pensé pour des joueurs au tempo rapide, agressifs sur leurs approches.

T Grind

T comme « trailing edge » (face arrière de la tête).

Ce grind permet de jouer avec moins de bounce lorsqu’il est ouvert, il est donc approprié pour des joueurs qui aiment le contact « clean » de balle ou sur des fairways secs. En clair, ce grind limite le risque de toper la balle sur terrain dur !

K Grind

K comme Katsuhiro, fondateur de MIURA.

Ce grind impressionnant a été conçu pour ceux qui éprouvent des difficultés à sortir du sable, car il y a beaucoup moins de résistance lorsque la semelle traverse le sable. Il est aussi redoutable pour des roughs épais où il devient dur d’extraire la balle.

Y Grind

Y comme Yoshitaka, le fils de Katsuhiro Miura, qui suit donc les traces de son père dans l’art des fers forgés et du « grinding » de wedges.

Ce grind offre une grande versatilité, avec un wedge poli à la pointe et au talon, tout en conservant des bounce standards (de 7° de bounce pour le gap wedge de 49° à 11° pour le 53°).

 

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